La cinquième étape 2024 du «Climat Libé Tour» à Marseille est dédiée à l’écologie populaire. Comment embarquer tous les Français et surtout les populations les plus vulnérables ? Rencontres, débats, performance, food court engagé, dj sets… Pour le découvrir, rendez-vous le 18 octobre à la Citadelle de Marseille et le 19 octobre au Mucem.
Jeunesse, biodiversité, justice, décolonialisme… Toute l’année, Libé informe sur les enjeux de l’urgence écologique à travers une série d’événements gratuits et grand public. L’objectif : trouver des solutions concrètes au plus proche des territoires. Cinquième étape du Tour 2024 : Marseille, le samedi 19 octobre (entrée libre sur inscription). Un rendez-vous réalisé avec le soutien de la ville de Marseille, le Mucem et la Citadelle de Marseille, et en partenariat avec le Crédit Coopératif, l’Ademe, le groupe VYV, le groupe SOS, Asics, la Fondation Jean-Jaurès, Greenpeace, Oxfam, le Lierre, Médiatransports, Pioche ! Magazine et Vert, le média. Entrée gratuite sur inscription.
«Il n’est pas toujours facile d’expliquer à des gens qui ont 20 euros pour finir le mois en quoi l’écologie est un outil de lutte contre les injustices et contre les discriminations. Parce que leur priorité, c’est effectivement la survie. Mais il est essentiel de garder à l’esprit que notre modèle actuel, productiviste, agricole… tue les paysans, détruit l’environnement et pose des problèmes de santé aux plus vulnérables. L’écologie, c’est à eux qu’elle s’adresse en priorité.» Ce sont les mots de l’ancien député écologiste Noël Mamère dans une interview donnée à Libération en février 2024. Comment faire pour que l’écologie parle aussi bien aux riches qu’aux pauvres ? Comment articuler la revendication de dignité des plus modestes avec les combats environnementaux ? Quelle responsabilité porte la gauche dans cette lutte ? Comme le dit si bien le slogan des écologistes : «Nous n’avons qu’un seul monde.» Et c’est la raison pour laquelle il se doit d’être solidaire.
Les 18 et 19 octobre venez rencontrer et débattre avec Salomé Saqué, journaliste, DJ Djel (Djellali El-Ouzeri), DJ du célèbre groupe de rap marseillais Fonky Family, Yohanne Lamoulère, photographe marseillaise, Féris Barkat, cofondateur de Banlieues Climat, Isabelle Sorrente et Penda Diouf, écrivaines, Malcom Ferdinand, chercheur, Clément Sénéchal, auteur, ancien responsable du plaidoyer chez Greenpeace, (LA) HORDE et le Ballet national de Marseille, pour une performance extraite du spectacle Room with a view, Laetitia Dosch, comédienne, Flore Vasseur, autrice et réalisatrice, Rachid Laïreche, journaliste à Libération, Fatima Mostefaoui, militante, Hadrien Bels, auteur, et Amine Kessaci, président de l’association Conscience en lien avec les jeunes des quartiers Nord de Marseille, et tant d’autres.
De 9 h 30 à 16 heures. Le Parlement Génération Transition avec Oxfam. C’est l’une des identités du Climat Libé Tour : le Parlement Génération Transition continue fort de ses apprentissages, pour une deuxième saison. Ce sont cinq classes, près de 120 jeunes de CM1 et CM2 que nous attendons pour débattre le 18 octobre de 9 h 30 à 15 h 30. Sur toute une journée, trois classes d’élèves de primaire sont attendues pour dialoguer avec les journalistes de Libération, les membres d’Oxfam et des élus. Thème ? La nature en ville. En présence de Rachid Laïreche, journaliste au service société de Libération, et Christine Juste, adjointe à la mairie de Marseille.
De 9 h 30 à 13 h 30. Session professionnelle dédiée aux acteurs publics avec Libération, l’Ademe et le Lierre. On parle beaucoup d’écologie populaire et de transition écologique et solidaire. Qu’est-ce que cela veut réellement dire ? Quelles nouveautés se cachent derrière ces grands discours ? La formation vise à donner corps à ces concepts et à montrer qu’ils portent en eux des solutions concrètes pour nos services publics et une ville /société plus juste, sobre et inclusive. Ces solutions, parfois portées par la société civile, sont à notre portée et peuvent inspirer le travail quotidien des agents publics. Rencontre animée par le Lierre et Libération, en lien avec la mission «100 Villes, Marseille 2030, vers la neutralité carbone».
De 18 heures à 23 heures. Le Climat Libé Tour lance son food court écoresponsable et solidaire, co-organisé avec l’association Festin et la Communauté Ecotable. Un food court engagé investit la terrasse et la cour Demi-Lune de la Citadelle avec des stands de restaurateurs marseillais écoresponsables et solidaires à travers des propositions 100 % locales et végétariennes. Dégustez la cuisine de chefs marseillais engagés dans la transition sociale et environnementale : les Beaux Mets, Regain, Mouné et Encore un morceau. Préventes à 20 euros comprenant 3 assiettes donnant accès à la Citadelle le temps de la soirée (inclus 2 assiettes salées et 1 assiette sucrée et l’accès à la programmation de 18 heures à 23 heures dont la performance de (LA) HORDE et des dj sets). Billetterie.
Dès 20 heures. Ne ratez pas (LA) HORDE avec un extrait de sa première pièce chorégraphique Room with a view et ses 13 danseurs et danseuses du Ballet national de Marseille. Cette pièce phare du répertoire prendra une dimension nouvelle et singulière en plein air dans l’environnement unique de la Citadelle de Marseille. Entre sa bâtisse fortifiée et l’horizon de la rade de Marseille, la Citadelle résonne remarquablement avec la dramaturgie de Room with a view. Il sera question de jouer avec les différents niveaux de son architecture particulière, de ses perspectives et de son atmosphère. Le format performatif, par la proximité qu’il instaure avec le public, permettra aux spectateurs d’apprécier pleinement la technicité des mouvements des danseurs, tout en décuplant l’énergie et l’émotion transmises.
Suivi de deux DJ sets. De 21 à 22 heures, Curtis et de 22 à 23 heures, Douce Sœur.
De 10 h 45 à 11 heures. Mot d’accueil avec Paul Quinio, directeur délégué de la rédaction de Libération, et Christine Juste, adjointe au maire de Marseille.
De 11 à 12 heures. Quartiers populaires : rends-moi mon image ! Depuis dix ans, la photographe Yohanne Lamoulère arpente les rues de Marseille et pose son regard sur les mutations de sa ville. Comment photographier Marseille en 2024 ? De quelle façon raconter la vie et les habitants des quartiers populaires ? Quels récits et imaginaires permettent de sortir des stéréotypes ? Quelle place pour l’écologie dans ces représentations ? Dialogue avec DJ Djel (Djellali El-Ouzeri), DJ du célèbre groupe de rap marseillais Fonky Family, Yohanne Lamoulère, photographe marseillaise et Cheyreen Gherab.
De 12 à 13 heures. A quoi tenons-nous vraiment ? A l’aune des catastrophes climatiques, ce thème inspiré du célèbre philosophe Bruno Latour a pour objectif de nous recentrer sur l’essentiel, l’irremplaçable. Alors que l’individualité et l’abondance règnent en maître, de quoi avons-nous vraiment besoin pour nous nourrir, nous loger, nous éduquer, nous cultiver, nous soigner ? Comment vivre dans une société qui refuse de penser le manque ? La bifurcation sociale et écologique est-elle compatible avec une croissance sans limite ? Est-il trop tard pour l’introspection ? Débat avec Corinne Morel-Darleux, autrice, Laetitia Dosch, dramaturge et comédienne, et Hadrien Bels, auteur.
De 14 h 30 à 15 h 30. Climat, injustices, démocratie : s’engager n’est-il qu’une affaire de jeunes ? Angoissés par les conséquences du réchauffement climatique et d’un avenir incertain, portés par Greta Thunberg et la Génération Climat, des jeunes citoyens en quête de sens n’hésitent plus à s’engager et raconter leur prise de conscience, leurs doutes et leurs rêves. La jeunesse n’attend plus qu’on lui donne la parole, elle la prend. Mais qu’en est-il de leurs aînés ? Ont-ils autant connaissance et conscience des enjeux du climat et de biodiversité qui pèsent sur nos sociétés ? Comment unir les forces transgénérationnelles ? Echanges entre Salomé Saqué, journaliste, Flore Vasseur, autrice et réalisatrice et Amine Kessaci, président de l’association Conscience, en lien avec les jeunes des quartiers Nord de Marseille.
De 15 h 30 à 16 h 30. L’écologie peut-elle être populaire ? Les habitants des quartiers populaires sont à la fois les premiers concernés et les premières victimes des conséquences du réchauffement climatique : accès au logement, aux soins, à une alimentation saine et durable. Comment susciter l’intérêt de tous les Français pour les enjeux environnementaux ? Comment faire comprendre que l’écologie est un outil de lutte contre les injustices et les discriminations ? De quelle façon s’adresser aux plus précaires et répondre à leurs besoins ? Banlieues et ruralité, même combat ? Quelle responsabilité porte la gauche à l’heure où le Rassemblement national cherche à promouvoir une «écologie du bon sens» tournée justement vers ces mêmes classes ? Dialogue avec Féris Barkat, cofondateur de Banlieues Climat, Dominique Voynet, députée et Fatima Mostefaoui, du collectif Pas sans nous.
De 16 h 30 à 17 h 30. La justice peut-elle sauver la nature ? A l’heure où la protection de la biodiversité demeure essentielle tant pour notre santé que dans la lutte contre le réchauffement climatique, comment s’assurer de préserver au mieux notre nature et les espèces qui l’habitent ? La justice a-t-elle les moyens humains et financiers pour agir ? L’écologie peut-elle réellement se passer de la contrainte pour atteindre la justice ? Débat avec Clément Sénéchal, auteur et ancien activiste chez Greenpeace, Sébastien Mabile, avocat spécialiste du droit de l’environnement, avec un témoignage de Vanessa Godier, avocate dans la coopérative Arca sur la question des scrubbers, ces filtres à air qui polluent la mer Méditerranée.
De 17 h 30 à 18 h 30. Pour une écologie décoloniale. Impérialisme, extractivisme, racisme… Pour le chercheur Malcom Ferdinand, les inégalités écologiques et matérielles actuelles ne sont que le continuum de l’histoire coloniale. Comment se défaire des inégalités, des injustices et des dominations héritées des colonisations modernes ? Comment faire entendre et asseoir définitivement le rôle essentiel des peuples autochtones dans la préservation des conditions de vie sur terre et la lutte contre le réchauffement climatique ? Comment réussir enfin à «faire monde» ensemble ? Dialogue entre Isabelle Sorrente, écrivaine, Malcom Ferdinand, chercheur, et Penda Diouf, écrivaine.